Chapelle Saint-Michel
La tradition fait remonter au VIIIème siècle l’occupation de la colline St Michel par des moines de Saint Victor.
Chapelle, monastère, village et cimetière s’implantent donc en ce lieu et y demeurent plusieurs siècles.
Dans le courant du Xème siècle, la population émigre sur la colline voisine la Rocaudo ou Roche Haute, plus abrupte, en particulier sur son versant nord, donc plus facilement défendable.
Des remparts complètent les défenses naturelles : ils sont percés de deux portes Mounet-Miou ou Fabre à l’orient. Barbière ou Bassac au midi.
Les Fuvelains espèrent trouver là un abri contre les incursions des seigneurs voisins et des razzias arabes.
Le 18 juillet 1098 Foulque, prévôt de l’église d’Aix, confirme les possessions que l’abbaye de Saint Victor avait dans le diocèse et ce document fait mention de deux églises à Fuveau : la paroissiale et celle de Saint Michel.
La chapelle n’est jamais abandonnée, des cérémonies religieuses continuent de s’y dérouler, elle demeure le but des processions qui empruntent pour s’y rendre le chemin des vertus. En 1498, la chapelle est rebâtie, l’abside «romane», la voûte en berceau brisé renforcée de deux doubleaux, les voûtes néogothiques de la partie « hors abside » peuvent laisser supposer un agrandissement de la chapelle initiale à cette époque : toutefois, nous n’avons rien trouvé de probant, subsistant du premier monument.
En 1677, la chapelle est complètement réparée par Masse, entrepreneur de maçonnerie, puis un ermite est proposé à sa garde.
2003 : La restauration des tableaux de la chapelle Saint Michel par l’association CREART
Le grand tableau de Saint Michel
Ce tableau de 2,60 x 2 mètres environ, dont l’auteur est inconnu, est daté de la fin du 18ème siècle. Il représente Saint Michel, patron de la Paroisse, combattant un diable à l’aide d’une épée tenue dans sa main droite. De l’autre main, il tient une balance destinée, peut-être, à peser le bien et mal des âmes des villageois.
La restauration a commencé le 20 septembre 2003. La première phase dite de dépoussiérage consiste à dissoudre les saletés à l’aide d’un mélange d’essence naturelle de térébenthine et d’eau. Elle a permis un premier diagnostic : un vernis de mauvaise qualité, en grande partie détérioré, masque les couleurs d’origine. La seconde phase consiste à retirer le vernis : un travail de très longue haleine déclare Christian Charlier, responsable de la restauration. Entendez par là, plusieurs mois de travail ! Viendront ensuite la consolidation du bâti, les réparations des trous, les retouches de peintures, puis le vernissage de l’ensemble de la toile.
Le petit tableau de Saint Clair Plus modeste
Ce tableau est aussi plus récent, sans doute du début du 20ème siècle ; il donc beaucoup moins endommagé. Le dépoussiérage a permis de faire réapparaître les couleurs d’origine. Le travail de restauration consiste maintenant à réparer les trous, faire les retouches de peinture et enfin revernir l’ensemble de la toile.
Que devient la Chapelle au cours de la Révolution ? …
Lorsque le calme est revenu, les fuvelains essaient de restaurer d’anciennes cérémonies avec «capitaines abbats et enseignes». Seules subsistent une messe pour le jour de la Saint Michel et une grande procession pour le jour de l’Ascension avec le portage des « vertus ». En 1844, on signale une plantation d’arbres et l’érection d’une croix.
En 1875, Charles Auguste Verminck, grand négociant marseillais, fils de l’instituteur, et nouveau propriétaire de la colline Saint Michel, entreprend de fermer le site par une muraille.
2010 : L’association « Les amis de Chapelle Saint Michel est créée, avec pour objectif d’entrependre sa restauration et la faire revivre. Vous souhaitez participer à cette oeuvre : Cliquez ICI !